Glorifie maintenant le roi du monde, qui jouit également des fêtes, des combats et du savoir, le maître de la terre, Aboul Kasim, le roi plein d’une sagesse qui fait prospérer tous ses desseins.
Puisse son cœur être éternellement heureux, puisse-t-il être libre de peines et de soucis !
Le roi des rois de l’Iran et du Zaboulistan, maître de tout, depuis Kanoudj jusqu’aux limites du Kaboulistan, Mahmoud aux plans fortunés, qui porte haut la tête, qui a relevé la gloire de la puissance, qu’il soit béni lui et son armée, sa famille, ses alliés et son pays ; béni le puissant chef de ses armées, l’Émir Nasr, qui rend heureuse l’époque qui passe sur nous, dont le nom est victorieux et victorieuse la fortune et dont la flèche passe au-dessus des arbres !
Quand une armée est commandée par Abou-l-Mozaffer, elle doit élever sa tête au-dessus de la lune.
Puisse le roi échapper à toute peine du corps, puisse-t-il toujours être appuyé sur un trésor, puisse le chef de ses armées être heureux et joyeux de cœur et son trésor être toujours plein !
Puisse le ciel qui tourne, aussi longtemps qu’il existe, ne jamais refuser sa tendresse à cette famille ; puissent-ils, père après père et fils après fils, être tous dignes du trône et victorieux !
Que le roi soit béni ce quatorzième jour du mois schewwal pour la bonne nouvelle due à sa suprême volonté, relative à l’impôt, puisque le maître de la majesté et du trône a ordonné que pendant une année on ne demande pas d’impôt aux hommes zélés pour la vraie foi et aux vrais croyants !
Cet ordre a fait renaître les temps de Nouschirwan et a rétabli toutes les affaires.
Quand un long temps sera passé, quand le voile de la justice sera levé, alors tu verras qu’il recevra du ciel, pour sa justice et sa bienveillance, une robe d’honneur qui ne vieillira jamais sur lui et que la couronne des Keïanides lui restera éternellement.
Puisse sa tête rester jeune, son corps sans mal et sa grandeur d’âme dépasser la voûte sublime du ciel !
Personne ne méprisera mes présages, qui voudra compter les mois et les années de ma vie.
Fais attention que ce livre restera à tout jamais comme une bannière au-dessus des têtes des hommes intelligents ; il sera comme une semence de Kaïoumors que l’on bénira toujours.
Nouschirwan fils de Kobad a dit :
Quand un roi se détourne de la justice, le ciel noircira son diplôme et les étoiles ne le reconnaitront plus pour roi.
L’injustice est une lettre de déposition pour les rois qui ont affligé des cœurs innocents.
Puisse cette famille durer toujours pleine de valeur, de savoir et de justice !
Le monde ne reste à personne ; mais la renommée de la vertu survit.
Où sont Feridoun, Zohak et Djemschid, les princes des Arabes et les rois de Perse ; où sont ces puissants Sasanides, depuis les descendants de Bahram jusqu’aux Samanides ?
Zohak était le plus méprisé des rois, parce qu’il était injuste et impie, pendant que Feridoun le fortuné a conquis toutes les bénédictions ; il est mort, mais son nom vit éternellement.
La parole reste dans le monde comme un héritage ; elle vaut mieux que des joyaux dignes d’un roi.
Jamais on n’a loué celui qui a été injuste et n’a mis sa joie que dans son trône et son trésor ; les objets de son ambition sur la terre ont péri et personne dans le monde ne prononce son nom.
Sur cette lettre du roi bienfaisant, puisse-t-il jouir de son glorieux trône à tout jamais !
Tous les hommes se sont répandus en dehors de leurs maisons, leurs bénédictions sont montées au-dessus du ciel et ils se sont écriés :
Puisse cette tête couronnée vivre éternellement, puisse la rotation du ciel lui être favorable, puisse rien ne se faire dans le monde que selon son désir, puisse son nom rester gravé sur les palais !
Béni soit sa famille, son armée, son pays, sa stature et sa mine royale !
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021