Khosrou Parviz

Schirouïeh, fils de Khosrou, nait sous de mauvais auspices

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Lorsque cinq années de son règne furent passées, il n’y eut pas son égal dans le monde entier ; la sixième année, la fille du Kaïsar, qui ressemblait à la lune, mit au monde un fils, l’image du roi.

À cette époque, on ne frappait pas l’oreille d’un enfant destiné à être élevé tendrement, comme celui-ci ; mais son père lui donnait un nom en secret et un autre en public ; il lui disait dans l’oreille le nom secret et proclamait hautement le nom public.

Le nom qu’il lui disait à l’oreille était Kobad et publiquement il l’appelait Schirouï, à la naissance heureuse.

Lorsque l’enfant vint au monde, les trois parts de la nuit’ étant passées, les astrologues furent ap- ’ll ’ pelés auprès de lui.

Le roi leur demanda ce qu’avaient vu tous ceux qui avaient observé les astres, quel était le résultat de leurs calculs et quelle étoile les tables astronomiques assignaient au prince.

Le chef des astrologues répondit :

On ne peut se soustraire à la rotation du ciel ; le monde sera troublé par cet enfant, le peuple ne le bénira pas et il s’écartera de la voie de Dieu.

Que pour-rions-nous dire de plus ? »

Le cœur du roi fut affligé des calculs et des paroles défavorables des astrologues ; il dit à cet homme savant :

Surveillez mieux vos paroles et ayez soin que votre langue ne laisse rien échapper de cela devant les grands du pays d’Iran. »

L’astrologue se tut sur ce mauvais horoscope et l’enferma sous le sceau du roi.

Le roi fut plein de chagrin de cette affaire et ferma la cour pendant toute cette semaine, s’abstint de la chasse et du vin et ne vit personne pendant tout ce temps.

Tous les grands vinrent chez le M0-bed et lui firent des discours de toute espèce, demandant ce qui était arrivé au roi illustre pour qu’il refusât accès à ses sujets.

Le Mobed, ayant écouté tout cela, alla chez le roi et lui fit part des messages de l’armée.

Le roi répondit :

Je suis inquiet du sort ; les paroles de ces astronomes me font me révolter contre le ciel qui tourne. »

Il ordonna a son trésorier de lui apporter l’enveloppe de satin qui contenait une feuille écrite.

Le trésorier

. l’apporta, le Mobed la regarda, son cœur se serra et il resta muet.

À la fin il dit :

Dieu est tout, il est au-dessus du savoir de qui que ce soit.

Si ce ciel qui suit sa loi en tournant montre un visage défavorable à ceux qui l’interrogent, Dieu, dans sa miséricorde, peut changer ce malheur.

Comment un savant peut-il prendre sur lui de parler ainsi ?

Ne fais pas attention à leurs paroles.

Puisses-tu ne jamais avoir que des raisons de joie !

Puisse le Créateur du monde être ton soutien et ton protecteur ; puissent les astres être tes amis ! »

Le roi sourit en écoutant ces paroles du Mobed et s’occupa à traiter une autre affaire ; il fit appeler son seribe favori et s’entretint avec lui très-longuement.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021