Khosrou Parviz

Le Khakan envoie Thuwurg à la poursuite de Gordieh qui le tue

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Beaucoup de transfuges quittèrent l’armée de Gordieh et se rendirent auprès du Khakan pour chercher sa protection.

Le frère du Khakan alla chez lui, disant :

Ô prince puissant et avide de combats !

Une troupe vaillante se dirige vers l’Iran et beaucoup de déserteurs nous en arrivent ; ce sera une honte éternelle pour la cour et l’armée et le peuple en : riront. »

Le maître de la Chine entendit ces paroles et la colère lit pâlir ses joues.

Il dit :

Hâte-toi, emmène une armée, observe quels chemins ils ont pris.

Va les rejoindre, ne montre pas de la colère, commence par des paroles douces ; ils ne connaissent pas nos usages ; tu réduiras peut-être nos ennemis à l’impuissance : parle-leur donc doucement et accueille-les bien ; relève-les par ton humanité.

Mais si l’on l’attaque, agis en homme et n’hésite pas : remplis de leurs corps un cimetière à Merv, pour que la terre en devienne comme le plumage du faisan. »

Le Sipehdar partit avec six mille vaillants cavaliers, l’élite des Turcs.

Il atteignit les Iraniens le quatrième jour ; la femme au cœur de lion aperçut cette armée, mais elle n’en fut point émue : Elle courut de ses troupes vers le chef de la caravane, rapidement comme le vent et fit placer tous les bagages derrière l’armée ; puis elle alla inspecter le champ de bataille, revêtit l’armure de son frère et monta sur un destrier ardent.

Les deux armées formèrent leurs lignes ; tous placèrent leur vie sur la paume de la main.

Thuwurg, que le Khakan appelait le vieux loup, se présenta devant le front des Iraniens et dit :

Est-ce que cette sainte femme ne se trouve pas avec Cette grande foule ? »

Parce que Gordieh était revêtue d’une lourde armure et armée comme un homme de guerre, le vaillant Thuwurg ne l’avait !

Pas reconnue, et, frappant du talon son cheval, il s’avança vers elle et dit de nouveau :

Où dois-je chercher au milieu de l’armée cette sœur du roi assassiné ?

Car j’ai beaucoup à lui parler de choses récentes et des jours anciens. »

Gordieh lui dit :

Me voici, moi qui lance mon cheval contre le lion déchirant. 7)

Lorsque Thuwurg entendit Gordieh parler du haut de ce destrier qui ressemblait à un lion terrible, il fut surpris et dit :

Le Khakan de la Chine t’a choisie, dans tout ce royaume, pour que tu sois pour lui un souvenir du lion Bahram, du cavalier d’élite et il promet que, si tu veux l’écouter, il te récompensera de ta bonté.

Le Khakan m’a dit :

Hâte-toi et dis-lui :

Si tu n’approuves pas ce que je t’ai fait dire, regarde mes paroles comme si elles n’avaient pas été prononcées, car moi aussi j’ai renoncé à cette idée.

Tu ne peux pas vouloir quitter ce pays ; ne le fais pas, quand même tu n’aurais pas envie de te marier.

Arrange les affaires de cette manière et si un conseil du Khakan ne te suffit pas, l’ais un traité.

Quiconque croit le Khakan capable de faire ce que tu crains, dépasse ce qu’il est permis de dire. »

Gordieh répondit :

Écartons-nous du champ de bataille et du front des armées ; je répondrai à tout ce que tu as dit et je te donnerai des raisons excellentes. »

Thuwurg quitta le front de l’armée et suivit cette v1.

Fière et illustre femme et lorsque la rusée se vit seule avec lui, elle lui montra son visage sous son casque noir et lui dit :

Tu .as vu Bahram, tu as admiré sa manière d’aller à cheval et de combattre.

Or il était mon frère de père et de mère et maintenant qu’il est mort, je te mettrai à l’épreuve et me battrai avec toi ; si tu me trouves digne d’un mari, dis-le : je pourrais peut-être t’accepter pour époux. »

Ayant dit cela, elle poussa son cheval et Ized Guschasp s’élance après elle.

Le Sipehdar chinois l’attaqua de son côté et ces deux lions de combat ne s’arrêtèrent plus dans leur lutte.

La sœur de l’illustre Pehlewan courut sur lui avec sa lance, l’en frappa au milieu du corps et perça sa cotte de mailles et sa ceinture ; il tomba du haut de son cheval et tout le sable devint sous lui une mare de sang.

Yelan Sineh, à la tête de cette troupe d’élite, poussa son cheval sur le champ de bataille et rompit toute l’armée des Chinois, jetant à bas bien des hommes, les uns morts, les autres’blessés.

Les Iraniens poursuivirent les Chinois pendant deux farsangs et ne laissèrent que peu d’entre eux à cheval ; toute la plaine devint un fleuve de sang et fut couverte de corps, les uns sans tête, les autres la tête en bas.

Après sa victoire, Gordieh partit pour l’Iran ; elle partit pour voir le roi des braves.

Le quatrième jour elle arriva à Amont : jamais tu n’as vu une maîtresse femme comme elle ; elle s’arrêta à Amouî

KHOSlt et ’y resta un peu de temps, obsédée dans son cœur de bien des inquiétudes.

Elle écrivit à son frère Guerdouî une lettre pleine de douleur et lui rendit compte de toutes ses affaires, disant :

Lorsque le vaillant Bahram mourut, rempli des soucis et des inquiétudes qui peuvent assaillir un frère, il m’adresse beaucoup de bonnes paroles pour tolet pour moi ; que ses mânes ne soient jamais exposés à nos reproches !

Ensuite, il m’a ordonné de redire au grand roi»

Tous les conseils qu’il m’a donnés.

Une grande armée toute composée d’hommes illustres et vaillants nous a poursuivis ; mais je les ai tellement malmenés dans la bataille qu’ils ne verront plus ni un combat ni une fête.

J’ai avec moi beau- coup de nobles chefs et il ne faut pas qu’il leur arrive malheur.

Je reste à Amont, espérant que mon étoile fortunée m’apporte ta réponse. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021