Le vaillant Bahram étant écarté, le roi se sentit en sécurité ; il ne voyait plus, parmi les grands, personne qui pourrait le combattre et qui oserait lui tenir tête.
Un jour, il dit à son fidèle Destour :
Jusques à quand cacherai-je donc mes pensées ?
Est-ce que le meurtrier de mon père passera toujours devant moi et sera la comme un parent ?
Puisque mon âme est pleine du souvenir du sang de mon père, je ferai acte de roi et qu’est-ce qui peut en arriver ? »
On plaça devant lui la table ; il but beaucoup de vin et ce même jour, il fit jeter Bendouî dans les fers.
Puis, il dit à son conseiller :
Qu’on lui coupe à l’instant les pieds et les mains, car, lorsqu’il n’aura plus de mains, il ne prendra plus les armes pour tuer des Keïanides. »
On lui coupa les pieds et les mains et il mourut sur-le-champ, remettant à Dieu son âme chargée d’un meurtre.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021