Khosrou Parviz

Gordieh consulte ses Pehlewans et s'enfuit de Merv

Cette page peut présenter des erreurs qui seront bientôt corrigées. Merci pour votre compréhension.
...

Ensuite cette jeune et intelligente femme s’assit tranquillement avec ses conseillers.

Elle leur dit :

Il est arrivé une chose inouïe, dont le souvenir ne vieillira jamais dans mon cœur.

Le maître du monde, le Khakan, m’a demandée en mariage dans un langage orné de toute manière.

On ne peut contredire qu’il ne soit puissant, roi, brave et maître de l’armée du Touran.

Le vaillant Bahram m’a gardée orpheline près de lui pendant douze ans après la Il) ?

Mort de mon père et quand quelqu’un me demandait à lui en mariage, son cerveau bouillonnait de colère, et, aussi longtemps qu’a vécu mon lion, personne de la cour n’a osé parler de moi.

Aujourd’hui vient le Khakan et roi, qui n’est pas un petit personnage, qui a du pouvoir et sait s’en servir ; mais, s’il travaille à amener une parenté entre les Turcs et les Iraniens, notre temps verrait à la fin que cette alliance et ces liens ne produisent que des soucis et des peines.

Réfléchissez que Siawusch n’a obtenu d’Afrasiab que de mafia des ardeurs du soleil et que ce jeune homme, que le fils d’aucune mère n’a jamais égalé, a donné au vent sa tête des le commencement de sa liaison avec le Touran.

Et son fils, qu’a-t-il fait, si ce n’est détruire le Touran et l’Iran ?

Faites vos apprêts pour que nous nous adressions à l’Iran à l’insu des Turcs.

J’ai écrit une lettre à Guerdouî, car je suis préoccupée de nos soucis ; je l’ai prié de faire connaître au roi notre position, de lui parler de nos peines et de nos soucis et je jure, par la puissance de Dieu, qu’il se conformera à mes douces paroles quand il les aura entendues. »

Tous répondirent :

Tu es la maîtresse, tu es notre dos et notre bras dans l’Iran et en Chine ; une montagne de fer ne t’ébranlerait pas ; tu es le guide des héros vers les faits.

Tu as l’esprit plus éveillé que l’homme le plus intelligent.

Tu es plus sage que le Destour le plus savant.

Nous tous sommes tes inférieurs et le commandement est à toi, et, sur cette demande du Khakan, c’est à toi de conseiller et de conclurem Lorsqu’elle eut entendu ces paroles, elle ordonna une revue, donna de l’argent et le lit placer dans le bureau.

Les troupes arrivèrent, elle les passa en revue un à un et choisit mille et cent soixante héros, dont aucun, au moment de la bataille, n’aurait détourné la tête devant dix cavaliers.

Elle paya la solde et s’en retourna à son palais, où elle dit à ses troupes, prêtes au combat :

Quiconque a jamais mis le pied dans l’étrier ne doit pas trembler, qu’il s’agisse de monter ou de descendre ; il ne doit pas craindre le nombre des ennemis quand même les nues feraient pleuvoir des têtes sur lui.

Il faut nous mettre en marche pour l’Iran, il faut aller chez le roi des braves ; nous sommes des étrangers dans le Touran, sans appui et sans protecteur, faibles et méprisés au milieu des Turcs.

Je veux partir dès qu’il fera nuit et que le sommeil aura alourdi les têtes de nos ennemis.

Ne vous laissez pas intimider pen-’dant la marche, si une armée chinoise vient nous attaquer, car je ne doute pas que leurs chefs ne nous poursuivent, armés de lourdes massues.

Soyez unis de cœur et si cette armée arrive, recevez et donnez des coups.

Si cela ne vous, convient pas,

. qu’aucun de vous ne quitte ce lieu. »

Ils répondirent d’une seule voix :

Nous sommes les serviteurs, nous ne dévierons ni de les avis ni de les ordreSJn’ Ayant fait cette déclaration, ils se levèrent et se préparèrent au combat contre les Chinois.

Yelan Sineh et le puissant Ized Guschasp montèrent à cheval avec les guerriers illustres, dont chacun se disait qu’il valait mieux mourir glorieusement que vivre et laisser triompher ses ennemis.

En même temps Gordieh se rendit auprès d’une caravane dans le désert et demanda qu’on fît passer les chameaux devant elle.

Elle en choisit trois mille pour qu’on les, chargeât de bagages.

Lorsque la nuit fut devenue sombre, Gordieh monta à cheval comme un homme de guerre, portant haut la tête, une massue en main, le cheval couvert, de caparaçons magnifiques, elle-même portant une cuirasse, un casque et une épée de combat.

L’armée courut sur la route, rapide comme le vent, pendant les jours brillants et les nuits noires.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021