Keï Kaous

Naissance de Firoud, fils de Siawusch

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Dans ce moment un cavalier rapide comme le vent accourut vers Siawusch et lui apporta une bonne nouvelle, disant :

La fille du Pehlewan du Touran a mis au monde un enfant beau comme la lune.

On a donné à ce noble enfant le nom de Firoud ; et Piran, lorsqu’il l’a appris au milieu de la nuit sombre, a ordonné sur-le-champ à moi et à un autre cavalier de nous rendre auprès de toi, ô prince et de t’en porter la nouvelle.

Djerireh, la mère de cet enfant illustre, la première parmi les reines puissantes, a ordonné de son lit à ses esclaves de tremper la main de l’enfant dans du safran.

On a appliqué sa main sur le dos de cette lettre et Piran m’a dit :

Porte-la à Siawusch, dont les vœux sont exaucés et dis-lui que, malgré ma vieillesse,je me sens heureux par la grâce de Dieu le saint. »

Siawusch répondit :

Puisse cet enfant n’être jamais privé du trône et du pouvoir ! »

Il donna au messager tant de pièces d’argent que l’homme qui les portait fut fatigué du poids.

Lorsque cette nouvelle parvint jusqu’à Guersiwez, il dit :

Piran est devenu aujourd’hui l’égal du roi. »

Ils arrivèrent joyeusement au palais de Ferenguis, à qui Siawusch raconta ce qu’il venait d’apprendre.

Guersiwez vit Ferenguis assise sur son trône d’ivoire et la tête couverte d’une couronne de turquoises ; de nombreuses esclaves au visage de lune, parées de diadèmes d’or, se tenaient debout devant cette lune.

Elle descendit de son trône et le salua ; elle lui demanda comment il avait supporté les fatigues de sa longue route.

Le cœur et la tête de Guersiwez bouillonnaient, mais il dissimula par courtoisie et par prudence, il se dit :

Il ne se passera pas un an avant que Siawusch ne veuille plus ménager personne ; c’est à lui qu’appartiennent la royauté et le trône, le trésor, le pays et l’armée. »

Il renferma en lui-même le secret de son aime, mais il trembla de colère et ses joues pâlirent ; il dit à Siawusch :

Tu goûtes les fruits de ton travail et ton cœur ne cesse de se réjouir de ton trésors»

Un plaça dans le palais deux trônes d’or et ils s’y assirent pleins (l’allégresse et de bonheur ; des inusi-

Ciens et des échansons se présentèrent devant ces trônes incrustés de pierreries et le plaisir que faisait éprouver à Guersiwez le son des harpes, des flûtes et des voix lui fit oublier sa colère.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021