Keï Kaous

Kaous s'informe de l'origine de ces enfants

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Le roi Kaous regarda autour de lui et ayant pensé à tous ceux qui connaissaient les astres, il les fit appeler auprès de lui par un message poli.

Il leur adressa des questions sur leur santé et les fit asseoir sur des sièges d’or ; il leur fit des récits sans fin sur Soudabeh et sur ce qu’elle avait .4nt dans la guerre du Hamaveran, pour qu’ils pussent comprendre sa position et juger ses mauvaises actions.

Ensuite, il leur parla beaucoup de ces enfants et leur révéla tout le secret.

Ils prirent tous leurs tables astronomiques et leurs astrolabes et passèrent sept jours à calculer.

À la fin ils dirent à Kaous :

Comment peux-tu t’attendre à trouver du vin dans une coupe où tu as versé du poison ?

Ces deux petits sont d’autre naissance qu’on ne prétend, ils n’ont pas été engendrés par le roi ni mis au monde par Soudabeh.

S’ils étaient de la race royale, il nous eût été facile de les trouver dans nos tables ; mais sache que le firmament ne dévoile pas ce secret et que la clef de cette énigme ne se trouve pas sur la terre. »

Ils donnèrent ensuite au roi et à l’assemblée des indications sur la méchante femme impure.

Soudabeh se lamentait et demandait justice, elle demandait au roi maître du monde de rétablir son honneur, disant :

J’ai été la fidèle compagne du roi dans le temps où il était blessé, où il avait perdu la couronne et le trône.

Mon cœur est navré du meurtre de mes enfants et par moments j’en perds la raison. »

Le roi lui dit :

Ô femme, sois tranquille !

Ne pense pas seulement au jour d’aujourd’hui, mais songe à la fini»

Kaous ordonna à tous les gardes de son palais de se mettre en route, de fouiller toutes les villes et tous les quartiers et d’amener la femme méchante.

Ils en trouvèrent des traces dans-le voisinage et les suivirent en hommes qui avaient de l’expérience.

Ils traînèrent la malheureuse sur la route et la menèrent devant le roi en l'accablant de mauvais traii7. tements.

Kaous l’interrogea avec bonté et lui donna désespérances ; pendant bien des jours il lui [il des promesses ; mais elle ne confessa rien et le roi illustre n’en fut pas content.

Il ordonna alors qu’on l’emmeuât hors de sa présence, qu’on essayât toutes sortes de moyens et de ruses et qu’on la coupât en deux avec une scie, si elle ne voulait pas avouer.

Je sais que c’était là la coutume et la justice de ce temps.

On emmena la femme hors de la cour du roi, on la menaça de l’épée et du gibet, on la menaça de l’enterrer vivante, mais elle répéta qu’elle était innocente et qu’elle n’avait rien à avouer au roi illustre.

On rapporta au roi ces réponses, on lui dit que Dieu seul savait la vérité.

Le roi fit venir Soudabeh ; les astrologues répétèrent que les deux enfants appartenaient à la sorcière, qu’ils avaient l’aspect et qu’ils étaient de l’engeance d’Ahriman.

Soudabeh dit :

Ce n’est pas l’intelligence de ces hommes qui est obscurcie, mais la raison secrète pour laquelle ils n’osent pas dire la vérité, c’est la peur de Siawusch, la peur du Sipehbed, du héros au corps d’éléphant, qui fait trembler les lions attroupés ; car il a la force de quatre-vingts éléphants et s’il voulait, il obstruerait le cours du Nil et une armée de cent mille braves rangés en bataille s’enfuirait devant lui.

Comment pourrais-je lui résister ?

Hélas !

Je suis destinée à baigner sans cesse mes yeux de larmes de sang.

Comment un astrologue oserait-il parler contre ses ordres ? à qui demanderait-il protection contre Rustem ?

Si tu n’as pas pitié de tes enfants, que dmÂendrai-je, moi qui n’ai d’autres liens que ceux qui m’attachent à toi ?

Mais si tu crois aux paroles futiles de ces hommes, j’en appelle à l’autre monde de ton jugement. »

Elle versait, en parlant, plus de larmes que le soleil n’aspire d’eau du Nil.

Le roi s’attrista de ces paroles, il pleura amèrement avec Soudabeh, ensuite il la congédia ; son cœur était blessé et cette douleur s’y attachait.

À la fin il dit :

Je poursuivrai cette affaire sans relâche, jusqu’à ce que j’arrive à une solution. »

Il appela des frontières tous les Mobeds et leur parla longuement de Soudabeh.

Un Mobed répondit au roi :

Ta douleur ne peut rester secrète et si tu veux que la vérité ressorte de ces contradictions, il faut que tu frappes le broc avec la pierre (que tu frappes un grand coup).

Quelque cher que te soit ton fils, ton cœur le soupçonne et tu souffres ; et d’un autre côté, tu es plein de doutes au sujet de cette fille du roi du Hamaveran.

Puisque tu en es venu là avec tous les deux, il faut que l’un d’eux traverse le feu ; car la volonté du ciel sublime est que l’innocent n’y périsse pas. »

Le roi appela Soudabeh et la fit asseoir pour débattre avec Siawusch qui (l’entre eus :

imposerait à ce

Danger.

À la fin il leur dit :

Jamais mon cœur ni mon âme brillante n’auront confiance en aucun de vous, si le feu ardent ne fait paraître la vérité et ne confond le coupable. »

Soudabeh dit :

Je répondrai à tes paroles selon la justice.

J’ai montré au roi les deux enfants avortés, personne ne peut trouver en moi une autre faute.

Il faut que Siawusch se justifie, car c’est»

Lui qui a fait le mal, qui est allé chercher sa perte. »

Le roi de la terre dit à Siawusch :

Quel est ton avis lia-dessus ? »

Siawusch répondit :

L’enfer n’est rien à mes yeux, comparé à cette affaire.

S’il y avait une montagne de feu, je la foulerais aux pieds et mieux vaut y périr que de souffrir la honte qui m’accable. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021