Or il advint que cent mille Arabes, des cavaliers vaillants qui perçaient avec leurs lances, arrivèrent avec leur chef Schoaïb, un homme illustre de la race de Koteïb.
Le roi de l’Iran amena une armée si nombreuse qu’on ne pouvait la compter.
Les deux armées se rencontrèrent ; le monde était terrifié par tous ces hommes avides de combat, la terre pouvait à peine les porter, il n’y avait plus de place pour marcher dans ce pays.
La pluie des javelots et la pluie des flèches convertit la terre en un lac de sang ; des cris s’élevèrent sur toutes les frontières, on vit de tous côtés des montagnes de morts ; on se battit pendant trois jours et trois nuits et le monde fut trop étroit pour contenir les blessés.
Le quatrième jour, les Arabes tournèrent le dos et abandonnèrent pendant la nuit le champ de bataille ; Schoaïb fut tué dans le combat et la fortune des Arabes y périt.
Beaucoup de chevaux arabes avec des selles de bois de peuplier, beaucoup de lances, de casques et de cottes de mailles qui avaient appartenu aux morts restèrent au maître du monde, fils de Homaï.
Il distribua à ses troupes tout ce qu’il y avait de chevaux, de couronnes, d’épées et de casques ; puis il choisit dans son armée pour cette frontière un chef qui comprenait la langue de ce peuple et l’envoya lever l’impôt dans le désert pour l’année courante et l’année passée.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021