Lorsque neuf mois eurent passé sur cette femme au visage de lune, elle mit au monde un enfant beau comme le soleil brillant, qui ressemblait au roi Ardeschir et qui grandit, prospéra et ravit les cœurs.
Le père lui donna le nbm d’Ardeschir et sa vue le remplissait de joie et de contentement ; il l’éleva tendrement dans ses bras et il se passa ainsi un long temps ; c’est lui que les hommes d’intelligence appellent Ardeschir Babekan.
On lui enseigna tout ce que doit savoir un homme bien né ; son aptitude dépassait encore Ce qu’on devait attendre d’un enfant" de sa race et ses manières, sa taille et sa beauté devinrent telles qu’on aurait dit qu’il illuminait le ciel.
La renommée des belles manières et du savoir de ce jeune homme arriva aux oreilles d’Ardewan, à qui l’on rapporta que dans le combat il ressemblait à p un lion terrible et au jour de fête à la planète Vénus.
Ardewan écrivit une lettre à Babek, le Pehlewan illustre, disant :
Ô homme sage et de bon conseil, éloquent, savant et puissant chef !
J’ai entendu dire que ton fils Ardeschir était un cavalier qui savait parler et observer ; empresse-toi de l’envoyer auprès de moi, aussitôt que tu auras lu cette lettre : je le . pourvoirai de tout ce dont il aura besoin,je lui donnerai une place d’honneur parmi mes héros.
Et qunad il sera avec mes fils, nous le traiterons comme s’il était de la familles Babek lut la lettre du roi et inonda ses joues de larmes de sang qui découlaient de ses cils ; il fit appeler un scribe et.Ardeschir, le vaillant jeune homme, à qui il dit :
Lis cette lettre d’Ardewan et méditela dans ton esprit serein.
Je vais écrire sur-le-champ au roi une lettre que j’enverrai par un de mes fidèles et dans laquelle je dirai :
Voici que je t’envoie mon cœur et mes yeux, ce vaillant . jeune homme que j’aime ; je lui ai donné des conseils sur sa conduite à ta cour puissante ; agis envers lui comme la coutume des rois le demande, car il ne faut pas que l’air même souffle sur lui. »
Babek ouvrit son trésor rapidement comme le vent et fit au jeune homme des présents de toute espèce ; rien ne lui coûtait quand il s’agissait de cet enfant ; il fit apporter des brides d’or, des massues et des épées, des dinars, des brocarts, des étoiles de Chine et des draps d’or dignes d’un roi, amener des chevaux et des esclaves et plaça tout cela devant le jeune homme, qui allait partir et devenir le serviteur d’Ardewan.
Ensuite, il envoya avec Ardeschir pour le roi de l’or, du musc et de l’ambre et beaucoup d’autres présents.
Le jeune homme aux traces fortunées quitta son grand-père et se rendit à la cour du roi Ardewan, à Beï.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021