Une autre semaine il partit avec un noble cortège pour la chasse, emmenant des guépards et des fau-cons.
Il aperçut sur le haut d’une colline un lion qui déchirait le dos d’un onagre ; il.accrocha la corde au bout noir de l’arc, sauta en selle et lança une flèche àtrois plumes,qui traversa le dos du lion et le cœur de l’onagre et le lion, couvert de sang, resta couché sur l’onagre. p V Une autre fois Noman et Mondhir allèrent avec lui à la chasse, accompagnés d’un nombre d’Arabes illustres qui savaient indiquer la route de la prospérité et de la perte.
Mondhir désirait que Bahram Gour leur montrât son art de cavalier et sa force.
Ils virent à un endroit un troupeau d’autruches qui couraient, chacune comme un dromadaire en liberté.
Quand Bahram les vit, il s’élança comme un ouragan ; le vaillant jeune homme frotta son arc avec la main, mit dans sa ceinture quatre flèches de bois de peuplier et les plaça l’une après l’autre sur son arc pour tuer les autruches et chaque fois il rasa les plumes qui garnissaient la flèche précédente ; c’est ’ ainsi que sait tirer le véritable chasseur.
Aucune ne frappait plus bas que l’autre de la largeur d’une aiguille, ni plus haut qu’elle.
Tous ces hommes illustres allèrent voir ce fait et trouvèrent que les coups du cavalier n’avaient pas dévié d’un cheveu.
Mondhir et les vaillants cavaliers armés de lances chantèrent ses louanges.
Mondhir lui dit :
le me réjouis de toi comme un rosier qui fleurif ; puisse ton visage de lune n’être jamais ridé, ni la taille s’alPaisser in Arrivé dans son palais, Mondhir, qui élevait Bahram jusqu’à Keïwan (Saturne), fit rechercher dans le Yémen un grand nombre de peintres et les meilleurs se rassemblèrent à sa cour.
Il ordonna qu’un d’entre eux fît une peinture sur soie de ce beau coup de Bahram.
On y voyait, dessiné comme en vie, à l’encre noire, sur de la soie, Bahram monté sur un puissant dromadaire, avec ses bras et ses épaules, faisant ce coup étonnant, tirant l’arc avec adresse et force, son arbalète, des gazelles, des lions, des onagres, l’autruche, la plaine et le coup de flèche.
Mondhir expédia un cavalier auprès du roi et lui envoya ce dessin.
Lorsque l’envoyé fut arrivé auprès de Yezdeguerd, toute l’armée se rassembla autour de cette lettre, tous les grands restèrent confondus et éclatèrent en bénédictions sur Bahram et depuis ce temps ils accoururent auprès du prince qui avait montré tant de valeur.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021