Il s’avança ainsi jusqu’à une grande ville ; le nom de ce lieu plein d’activité était Schourab.
Il la vit, élevant la tête dans les airs, remplie d’hommes, d’armes et de richesses, placée sur un .rocher qui plongeait dans des eaux profondes et le haut des murs touchant les nues.
L’armée entoura la forteresse, mais on ne voyait aucun moyen d’approcher de la porte.
Le roi planta sur les quatre fronts des catapultes et le mur des chrétiens s’écroule.
De tous les coins du château s’éleva une grande commotion ; ces hommes ne trouvaient aucune issue pour s’enfuir et lorsque le soleil brillant quitta la voûte du ciel, le mur du château était à bas comme la plaine ; les cris des cavaliers et la poussière que soulevait l’armée, la fumée et le feu montaient jusqu’à la lune.
Partout dans la ville on voyait des têtes et des pieds sans corps et les corps sans tête étaient en d’autres lieux ; les cris pour demander grâce et les lamentations des femmes dominaient le bruit des tambours.
On lia et plaça sur des éléphants tous-les hommes !
Riches, tous ceux qui se distinguaient par leur bravoure et leurs trésors et l’on entendit leurs cris et leurs demandes de grâce ; mais le roi ne l’accorde à personne ni pendant le combat ni pour des trésors et de l’or au moment du festin.
Il continua de la sa marche avec l’armée èt l’on vit sur la route un autre château qui contenait le trésor du Kaïsar et était sous la garde d’un homme puissant ; la ville était appelée Araïschi Roum (l’ornement du Roum) ; mais Kesra lui préparait une mau-vaise fin.
Le roi vigilant observa ce château, qui n’avait jamais été pris ; il ordonna de lancer une pluie de traits et d’en remplir l’air comme d’une grêle de printemps ; les chefs des Perses montèrent bravement à l’assaut des murs et jetèrent du feu dans la ville et le château.
Il ne resta pas de cette armée un être vivant ; il ne resta dans ce pays ni une épine ni une ronce.
Kesra livra au pillage tout le trésor du Kaïsar, il donna à l’armée toutes les caisses remle d’or et les couronnes, il détruisit toute cette grande ville.
Les habitants prirent la route de la fuite ; on entendit les cris des enfants, des hommes et des femmes ; tous, jeunes et vieux, se rassemblè- rent et s’approchèrent du puissant roi, se lamentant, demandant grâce et disant :
Le Destour, le trésorier et le trésor du Kaïsar sont à toi et c’est à Roum que les combats et les fatigues t’attendent.
Nous te demandons grâce de la vie ; nous adorons i5.
la majesté de ton diadème. »
Le roi lit cesser le massacre et leur distribua de grandes richesses.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021