Lorsqu’on sut dans le Madjin et en Chine ce qui s’était passé entre les Turcs et le roi de l’Iran, le Faghfour et le Khakan se tordirent de douleur et l’on ne parla que du trône puissant de l’Iran.
Ils se repentirent des secours qu’ils avaient fournis à Afiasial), et, dans leur inquiétude, se mirent à chercher un remède.
Le Faghfour dit :
Dorénavant Afrasiab ne verra plus la fortune, pas même en songe et . sans doute nous serons punis pour lui avoir envoyé et des troupes et des trésors ; notre part sera le repenet tir et notre pays sera dévasté. »
On prépara alors des présents, produits de la Chine et du Khoten et l’on réunit ainsi un grand trésor ; le Faglçjbur appela un envoyé dont le cœur était bon et le chargea de beaucoup de paroles convenables.
Tout ce que la Chine produit de plus rare, de l’or et des perles non percées, il l’envoya au roi pour se le concilier et les messagers se mirent en route.
Ces grands de la Chine cheminèrent sans s’arrêter et arrivèrent à Gangue, en sept jours.
Le victorieux maître du monde les reçut gracieusement, leur assigna une demeure convenable et accepta ce qu’ils lui apportaient, des raretés, des caisses remplies d’or et des esclaves.
Ensuite, il dit à l’envoyé :
Dis au Fager : N’encours pas follement ma disgrâce.
Il ne faut pas qu’Afrasiab se rende auprès de toi, même dans la nuit sombre, à l’heure du sommeil. »
L’envoyé partit, il courut comme le vent et répéta au Faghfour le message entier qu’il avait reçu.
Le Faghfour l’écouta et envoya dans la nuit quelqu’un auprès d’Afrasiab et lui fit dire :
Tiens-toi loin des frontières de la Chine et du Khoten et subis la peine de tes mauvaises actions. »
Le méchant qui s’égare trouve toujoursla punition de ses méfaits.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021