Keï Khosrou

Keï Khosrou ss'en retourne du Touran en Iran

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Après son long séjour à Gangue, il sentit le besoin de revoir Kaous ; il confia le commandement de ce pays à Gustehem fils de Newder, depuis Kaschgar jusqu’à la mer de la Chine et lui laissa une armée innombrable, disant :

Veille et sois heureux, étends la main sur la Chine et le Mekrau, envoie des messagers avec des lettres à chaque prince, cherche des nouvelles d’Afrasiab, pour que nous puissions en délivrer la face de la terre. »

Il emporta du musc, des esclaves hommes et femmes, des brides d’or, des robes, des trônes, des chevaux, des tapis tels que les fournit la Chine, des choses précieuses de toute espèce produites par le pays de Mekrau et fit partir devant lui dix mille bœufs traînant des chariots chargés.

Chacun disait que jamais on n’avait vu et que jamais il n’avait existé des richesses pareilles.

Son armée était si nombreuse qu’elle remplissait sur son passage, jour et nuit, les montagnes et les plaines ; lorsque l’arrière-garde chargeait les bêtes de comme, l’avant-garde arrivait au gite, de jour en jour.

De cette manière il atteignit Djadj, où il suspendit sa couronne au-dessus du trône d’ivoire.

Il resta plus d’une semaine à Soghd, où Teliman et Khouzan se présentèrent devant lui ; de là il se rendit à la ville de Bokhara, où l’air fut obscurci par la poussière soulevée par son armée ; il s’y livra aux fêtes et au repos pendant une semaine ; la seconde semaine il entra, couvert d’un vêtement neuf, dans le temple du feu, en poussant des cris et en pleurant les temps passés, ce temple que Tour, fils de Feridoun, avait fondé et dont il avait élevé les tours.

Il versa de l’or et de l’argent sur les Mobeds et jeta des pierres fines dans le feu.

Il se décida à quitter ce pays et partit, heureux d’avoir satisfait les désirs de son cœur.

Il passa le Djihoun du côté de Balkh, après avoir éprouvé les luttes et l’amertume de la vie ; il demeura un mois à Balkh, ensuite il se remit en marche et dans chaque ville un grand l’attendait avec ses troupes et l’on prépara des fêtes dans tous les endroits où passaient le roi et son armée.

Il arriva à Thalikan et à Mervroud, où le monde était rempli des sons des flûtes et des instruments à cordes.

De là le roi marcha vers Nischapour avec ses éléphants, ses trésors et son armée.

Il trouva toute la ville parée ; on appela les musiciens et les chanteurs, on versa sur lui, pendant tout le trajet, de l’argent et ’ du safran et que d’or et que de musc !

Il distribua, de ses trésors, de l’argent à tous ceux de la ville qui étaient pauvres ou qui vivaient de leur travail et épuisa ainsi cinquante-cinq caisses d’argent.

Au bout d’une semaine il se dirigea vers Reï, trouvant partout surla route des chants, de la musique etdu vin.

Pendant deux semaines il s’occupa dans cette ville à faire du bien ; la troisième il partit pour Schiraz, après avoir envoyé de Beï quelques messagers montés sur des dromadaires auprès de Kaous, dans le pays de Fars.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021