Gourguin, le neuvième des combattants et Anderiman, un des champions de l’armée des Turcs, s’avancèrent l’un contre l’autre.
C’étaient deux hommes pleins d’expérience et qui avaient vu maint combat ; ils quittèrent leurs amis et se rendirent sur le champ de bataille.
Ils s’attaquèrent avec leur lance ; et cellesci étant brisées, ils s’armèrent tous deux de leur arc ; et tout en protégeant leur visage avec un bouclier couvert de peau de loup, ils versèrent avec leur arc une pluie de traits, ils versèrent une pluie de traits qui tombait comme une grêle sur leur bouclier couvert de peau de loup, sur leur tête et sur leur casque.
À la fin une flèche lancée par Gourguin contre Anderiman lui cloua sur la tête son casque de Roum.
La force du coup lit chanceler le Turc sur la selle ; satraosaou. ces l’illustre Gourguin décocha une autre [lèche et le frappa au côté ;-le Turc tomba de cheval et la douleur lui fit sortir le sang des yeux.
Gourguin sauta à bas de son cheval comme un tourbillon de poussière et trancha la tête à Anderiman, l’attacha à la courroie de la selle, remonta à cheval, saisit les rênes du destrier de son vaillant ennemi et s’élança vers la haute colline, tenant l’arc encore bandé suspendu à son bras.
C’est ainsi que ce brave revint du combat, triomphant par la force que Dieu qui était son asile lui avait donnée et par l’influence de la fortune victorieuse du roi maître du monde ;’et arrivé en haut il planta devant lui son drapeau qui réjouissait les cœurs.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021