Iskender

Iskender conduit son armée à Babylone

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Iskender conduisit son armée vers Babil et le monde disparut sous la poussière qu’elle faisait lever.

Il marcha avec ses troupes pendant un mois, durant lequel elles ne trouvèrent aucun lieu de repos.

A la

Fin il arriva près d’une montagne dont la cime était invisible aux yeux ; un nuage sombre en couvrait le haut, on aurait dit qu’il était proche de Saturne.

On n’y voyait de chemin d’aucun côté et le roi et l’armée en furent confondus.

Ils y montèrent avec bien de la peine et les plus agiles parmi eux furent éprouvés ; mais lorsqu’ils furent épuisés par la marche, ils aperçurent de l’autre côté de la montagne des eaux profondes et l’armée en fut dans la joie, car elle voyait de l’eau et une plaine et un chemin.

Ils se dirigèrent vers cette eau profonde en invoquant le Créateur du monde ; ils trouvèrent de tous côtés des bêtes fauves sans nombre et l’armée ne vivait que de gibier.

De loin on vit un homme sauvage, au corps velu et ayant des oreilles énormes ; sa peau dessous ses poils était de couleur sombre et ses deux oreilles étaient larges comme des oreilles d’éléphant.

Quand les héros rencontrèrent un homme de cette espèce, ils l’entraînèrent et le menèrent devant Iskender.

Le roi l’examina avec étonnement ; il invoqua sur lui le nom de Dieu et lui demanda :

Quel homme es-tu et quel est ton nom ?

Qu’est-ce que tu prends dans l’eau et qu’est-ce que tu désires ? »

Il répondit :

Ô roi !

Mon père et ma mère m’ont donné le nom de Gouschbester»

(celui qui peut se servir de son oreille comme oreiller).

Iskender demanda :

Qu’est. ce là au milieu de l’eau, du côté d’où vient le sot leil ? »

Il répondit :

Ô roi !

Puisses-tu vivre éternellement glorieux dans le monde !

Ceci est une grande ville, belle comme le paradis ; on dirait que la terre n’est pour rien dans sa composition.

Tu n’y verras ni une maison ni un palais qui ait un toit fait d’autre chose que d’os de poisson ; dans les palais tu trouveras les combats d’Afrasiab peints plus brillants que le soleil, de même le portrait de Keï Khosrou le guerrier et la représentation de sa grandeur, de sa bravoure et de ses coutumes ; le tout peint sur ces os.

On ne voit dans la ville ni poussière ni terre ; les hommes y vivent de poisson et n’ont pas autre chose pour subsister.

Si le roi glorieux l’ordonne, j’irai à la ville sans escorte. »

Iskender dit à l’homme aux oreilles :

Va et amènemoi un des habitants, pour que je voie quelque chose de nouveau. »

Gouschbester partit sur-le-champ et fit sortir en toute hâte des hommes de la ville.

Quatre-vingts hommes traversèrent l’eau, parmi aux des vieillards pleins d’intelligence.

Ils étaient tous vêtus’d’étofl’es de soie ; quelques-uns étaient jeunes, d’autres étaient vieux.

Chacun des vieillards illustres tenait une coupe d’or remplie de perles, les jeunes portaient chacun une couronne et ils se présentèrent devant le Kaïsar, la tête baissée.

Ils vinrent, lui offrirent leur hommage et parlèrent avec lui longuement.

Il s’arrêta cette nuit ; mais, à l’heure où chante le coq, le bruit i8

L ’ des timbales s’éleva de sa porte ; il marcha vers Babil et la terre disparut sous son armée.

Dernière mise à jour : 25 sept. 2021