Bahram Gour

Ainsi se passa bien du temps ; à la fin le roi de l’Inde se prépara à son retour.

Un il revint du Meïdan, où l’on avait tiré de l’arc et monta chez sa fille ; il demanda un roseau, il demanda du papier, il demanda de l’encre faite de musc broyé et fit un écrit en caractères hindis bien tracés et semblables au pehlewi.

Il commença sa déclaration par des bénédictions sur celui qui a délivré le monde de la tristesse, qui a répandu la vertu et la droiture et a rejeté sur le Div la perversité et le vice.

En mariant 6 5b Sepinoud à Bahram, j’ai confié ma fille à ce roi illustre ; que le roi des rois vive éternellement, que tous les grands soient ses serviteurs !

Quand j’aurai quitté cette demeure passagère, le roi Bahram sera radja de Kanoudj.

Ne vous écartez pas des ordres de ce prince, portez mon corps mort devant le feu et livrez à Bahram le trésor, le pays, le palais, le trône et le diadème. »

Il remit à Sepinoud cette investiture de l’Inde,-écrite sur du satin, en caractères indiens.

Schenguil, ayant passé ainsi deux mois dans l’Iran, envoya un de ses grands auprès du roi et lui fit demander la permission de s’en retourner chez lui avec ses illustres compagnons, dont le conseil portait bonheur.

Le roi des rois consentit à son retour dans l’I-Iindoustan et fit choisir par son Mobed, parmi les richesses de l’Iran, des pièces d’or, des pierres fines, des objets d’argent et d’or, des trônes, des épées, des ceintures, des brocarts et des étoffes pour robes en pièces ; c’étaient des présents sans nombre et inappréciables.

Il fit préparer de même pour les compagnons du roi, selon leur rang, des dons en chevaux et en brocarts chinois.

Ensuite, il les congédia, heureux et contents et les accompagna pendant trois stations.

Il ne se contenta pas des présents qu’il leur avait donnés et leur fit fournir des vivres jusqu’à la frontière de l’lnde.