Bahram eut l’idée de se servir de guépards du. chasse ; il se leva et résolut d’aller chasser ; il monta sur un destrier rapide et parcourut la plaine un faucon sur le poing.
Il arriva a un bois épais, séjour d’hommes fortunés ; c’était un endroit vert comme un aradis, mais il n’y voyait ni hommes ni bétail.
Il se dit :
Il doit y avoir des lions ; une forêt de ce genre est un lieu pour des hommes vaillants»
Il traversa le bois en tout sens et jeta un coup d’œil dans toutes ses parties.
Il aperçut un lion à travers les arbres et tout en sachant que la véritable arme contre un lion était l’épée, le vaillant homme jeta à ce lion male un grand cri et banda son arc ; il !! lança une flèche et lui perça le llano et le cœur.
Le cœur de la lionne fut enflammé de rage contre Bahram ; elle s’élança vers lui en rugissant et posa ses griffes sur le corps du roi.
Le cavalier la frappa de l’épée au milieu du corps et la vaillante bête cessa de combattre. ’ Un vieillard sortit de la forêt et ses lèvres prononcèrent des paroles douces.
Son nom était Mihr Bendad ; il se réjouit de ce coup d’épée.
C’était un cultivateur, adorateur de Dieu, qui avait sa demeure dans cette forêt.
Lorsqu’il fut arrivé auprès du roi -d’[ran, il le bénit et lui fit des salutations, disant :
Ô homme puissant et illustre, puisse l’étoile de la fortune t’être favorable !
Je suis un cultivateur,ô homme aux intentions pures !
Et le maître de cette terre, de ces champs et de cette maison ; je possède des bœufs, des ânes et des moutons ; mais a les lions m’effrayent et me ruinent.
Maintenant que Dieu a mis cette affaire entre tes mains et l’a livrée à la poignée de ton épée et à l’anneau de ton arc, établis-toi pendant quelque temps dans notre forêt ; je t’apporterai du lait, du vin et du miel, puis il y Ira autant d’agneaux qu’il faut et des arbres qui donnent des fruits et de l’ombre. »
Bahram descendit de cheval, regarda partout dans la forêt et trouva que la terre était pleine de verdure et d’eaux courantes, comme doit être le lieu où demeure un vaillant homme.
Mihr Bendad alla cher-Mil cher des musiciens et quelques notables du bourg ; il fit tuer beaucoup de moutons gras et revint avec une coupe d’or dans la main.Quand ils eurent dîné, on plaça devant lui des coupes de vin, des roses et du fenugrec.
Il but une coupe et en donna une autre à Bahram et fit ce qu’il put alin de le mettre à l’aise à sa table.
Le vin le rendit gai et il dit à Bahram :
Ô héros dont les traces sont fortunées !
Sache que tu ressembles à un roi et à une lune de deux semaines à minuit. »
Le roi répondit :
C’est juste ; celui qui a façonné mon visage est un roi qui crée comme il lui plait et qui n’est jamais sujet à augmentation ni à diminution ; et puisque je ressemble si bien au roi, je le donne cette forêt et cette demeurent Il le dit, monta à cheval et s’en retourna ivre à son beau palais.
Il entra dans l’appartement doré de ses femmes, mais ne dormit pas ; il passa toute la nuit avec ces idoles, resta joyeusement avec ses amies et leur conta toute.sorte d’aventures.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021