Khosrou lit venir un scribe muni de papier, de musc et d’ambre et l’on écrivit une lettre à Kaous, dans les formes qu’exigent la coutume et le respect.
On commença la lettre par les louanges de Dieu, notre guide vers la bonne et la mauvaise fortune.
Ensuite le roi continua : Le roi, mon maître, qui tremble pour ma vie comme ferait un père, puisse son pouvoir durer autant que les rochers, puisse le cœur de ses ennemis être percé !
Je suis venu de el’Iran jusqu’aux sables du Farab et pendant trois nuits j’ai livré trois grandes batailles.
Le nombre des cavaliers d’Afrasiab était tel qu’un homme de sens ne le rêverait pas même.
J’envoie au roi les têtes coupées de trois cents héros ; c’étaient son frère et des parents et des fils et d’illustres grands et vassaux d’Afrasiab ; ensuite j’envoie captifs deux cents de ces nobles, dont chacun est égal dans le combat à cent lions.
Toutes ces batailles ont été livrées dans le désert de Kharizm et toutes ont été bénies par le ciel.
Afrasiab est parti et nous le sui-vous en toute hâte, pour voir ce qu’amènera la rotation du monde. »
On apposa sur la lettre un sceau de musc et Khosrou se mit à traverser le désert de sable, disant :
Bénissons ce champ de bataille et puisse chaque aunée être gouvernée par une étoile qui porte bonheur !
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021