Khosrou Parviz

Le Khakan de la Chine prépare une armée

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Lorsque le vaillant Bahram eut su que quelqu’un avait apporté au Khakan une lettre de l’Iran, il alla en courant chez le Khakan de la Chine et lui dit :

Ô glorieux prince !

J’ai appris que ce maudit de mauvaise race écrit une lettre après l’autre.

Choisis donc une armée vaillante en Chine, pour que le pays d’Iran devienne ta propriété.

Je m’emparerai avec mon épée de l’Iran et du Roum et te proclamerai roi de ces pays ; les gardiens de nuit dans l’Iran feront de ton nom leur cri ; je trancherai la tête à Khosrou, cet homme de méchante race.

Que les traces de leurs pieds soient maudites et mau-dites leurs têtes !

Si j’ai consenti à être sujet, c’est pour arracher jusqu’aux racines de cette race des Sasanides. »

Le Khakan écouta ces paroles et devint pensif ; les soucis remplissaient son cœur, comme les arbres une forêt.

Il convoqua les vieillards les plus considérables, des hommes éloquents, sages et qui se rappelaient bien des choses ; il leur répéta ce que Bahram avait dit et leur dévoila tout le secret.

Les sages, tant parmi ses alliés et ses proches que parmi les étrangers, lui répondirent :

C’est une mauvaise et difficile allahe que de déclarer que la mesure de la race des :

Sasanides est comble ; et pourtant, si Bahram commande l’armée et montre le chemin aux hommes d’intelligence, il trouvera dans l’Iran bien des amis, quand il a pour allié et soutien le Khakan de la et Chine et l’affaire sera terminée rapidement à l’aide de ta fortune.

Il faut donc prêter l’oreille aux paroles de Bahram. »

Le Khakan se sentit rajeuni,par ces paroles ; il sourit et prit une nouvelle résolution.

Tous les héros étaient d’avis qu’il fallait choisir deux hommes jeunes propres au commandement, durs à la fatigue et hommes de guerre.

Or il y avait en Chine un homme du nom de Hasnouï et un autre appelé Zengouî, homme plein de fierté.

Le Khakan fit appeler ces héros, les fit asseoir au bureau pour payer la solde et dit à ces deux chefs :

Soyez prudents au jour du combat ; ayez toujours l’œil sur Bahram dans ses moments de joie et dans ses moments de colère.

Saisissez tous les gués du Djihoun, faites voler la poussière des bords du Djihoun jusqu’à la voûte du ciel. »

Il leur confia une armée vaillante, toute composée d’hommes illustres et de lions courageux.

On entendit le son des timbales du haut du portail du palais de Bahram ; la poussière rendit la face du soleil noire comme l’ébène et Bahram se tourna de la Chine vers l’Iran, au matin du jour de Sipendarmud de 5 février).

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021