Iskender

Keïdafeh donne un conseil à Iskender

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Keïdafeh se mit à rire de lui et de sa bravoure et de ses paroles de colère et lui dit :

Ô roi qui ressembles au lion !

Ne te vante pas trop de ta bra-. voure.

Ce n’est pas à ta puissance qu’a succombé Four l’Indien, ni Dara fils de Darab, ni les héros du Sind ; le jour de ces puissants du monde était passé, les astres t’ont favorisé et maintenant tu es fier de ta bravoure parce que tu es devenu le maître de la terre et de l’époque.

Sache que tout bonheur vient de Dieu et rends-lui grâce tant que tu»

Restes en vie.

Tu m’as dit que toute sagesse dans le monde était à toi, mais je ne trouve pas que tu dises vrai.

Quel prix peux-tu tirer de ta sagesse, si tu te jettes ainsi dans la gueule du dragon, si tu couds ton propre linceul dans les jours de ta jeunesse et si tu le l’ais ton propre envoyé ?

Je n’ai pas pour coutume de verser du sang ni de lutter follement avec un homme puissant.

Un roi qui est en état de faire sa volonté et qui se montre généreux par sentiment de justice, est un sage.

Sache que quiconque verse le sang d’un roi ne trouvera dans la tombe que le feu.

Reste donc avec confiance et pars joyeusement et quand.tu seras de retour, prends des habitudes nouvelles et ne va plus -nulle part remplir les propres missions, car la poussière même sait que tu es Iskender.

Je ne sais au-.cun grand de la terre dont je ne possède pas le portrait, peint de cette façon sur une pièce de soie ; je le place sous la garde d’un homme soigneux et le soumets à la science des astrologues, pour apprendre si je dois avoir confiance en cet homme ou Ml le craindre.

Quand un roi prudent s’est. montré généreux, toute l’époque le racontera aux hommes et aux femmes.

Aussi tant que tu resteras ici je t’appellerai Bithekoun et par conséquent je te ferai asseoir loin de moi, pour que personne ne se doute de ton secret et ne soupçonne ton nom et la renommée.

Ensuite je te renverrai en te donnant des marques de ma bonté, mais il faut que tu sois prudent et promettes de ne jamais montrer de l’inimitié ou de méditer du mal contre mes fils, ou mon pays, ou mes parents, ou mes alliés et de me reconnaître pour souveraine dans mon pays. »

Iskender écouta ces paroles et s’en réjouit, elles le délivrèrent de ses inquiétudes et le rassurèrent sur son retour.

Il jura par Dieu, le distributeur de la justice, le tout puissant, par la foi du Messie et l’épée du combat, que jamais, aussi longtemps que son pays, ses fils et les grands de sa famille existeraient, il n’agirait envers eux autrement qu’avec bonté et droiture et ne songerait à les tromper et à les amoindrir.

Quand le serment fut prêté, Keïdafeh dit :

Il y a une chose dont il faut que je t’avertisse.

Sache donc que mon fils Theïnousch a peu de respect pour ma sagesse et mes avis.

C’est un homme orgueilleux, il est gendre du roi Four et il ne faut pas qu’il se doute de loin ou de près que toi et Iskender êtes la même personne, ni même que tu lui veux du bien, car il voudra venger la’mort de Un !

Four et ferait dans le combat s’écrouler le ciel sur la terre.

Maintenant rentre dans ton palais content et joyeux et ne pense pas aux calamités de la vie. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021