Houscheng, le maître du monde, le prudent, le juste, mit la couronne sur sa tête à la place de son grand-père et le ciel tourna pendant quarante ans sur sa tête.
Son esprit était plein de prudence, son cœur plein de justice.
Il s’assit sur le siège de la puissance et parla ainsi du haut de son trône impérial :
Je suis le roi des sept zones, victorieux et dominant sur toute la terre ; je me suis ceint étroitement de justice et de bonté selon l’ordre de Dieu, qui donne la victoire.
Depuis ce moment, il se mit à civiliser le monde et à répandre la justice sur toute la terre.
D’abord il découvrit un minéral et sut par son art séparer le fer de la pierre ; il se procura pour matière le fer brillant, qu’il tira ainsi de la pierre dure ; et lorsqu’il eut connu ce métal, il inventa l’art du forgeron pour fabriquer des haches, des scies et des houes.
Ensuite il s’occupa de distribuer les eaux ; il les amena des rivières et en fertilisa les plaines ; il ouvrit aux eaux des courants et des canaux et acheva en peu de temps ce travail par sa puissance royale.
Lorsque les hommes eurent acquis de nouvelles connaissances, celles de semer, de planter et de moissonner, alors chacun prépara son pain, sema son champ et en marqua les limites.
Avant que ces travaux fussent entrepris, on n’avait que les fruits pour se nourrir.
Mais la condition des hommes n’était pas encore bien avancée, ils n’avaient que des feuilles pour se couvrir.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021