Le Khakan arriva près du roi avec les trésors de ses ancêtres et son escorte et le roi du monde, aussitôt qu’il en reçut la nouvelle, monta à cheval, une couronne sur la tête et une massue à la main.
Il alla ainsi jusqu’à la porte de son palais ; et lorsque du vestibule il aperçut le Kbakan, il resta pour examiner si celui-ci, à sa vue, mettrait pied à terre avec
Son cortège ; il voulait observer cela, puis s’en retourner au palais ; ce roi ambitieux de renommée en était très-occupé.
Dans ce moment le Khakan arriva à cheval avec Ized Guschasp, mit pied à terre à l’instant et courut vers le roi d’Iran ; mais le roi des rois lança son cheval ardent, sans rester un moment avec Parmoudeh sous le vestibule.
Le Khakan attendit que le roi maître du monde eût franchi l’espace entre la porte et le palais. puis il voulut le suivre, mais le chambellan du rideau saisit à l’instant. les rênes de son cheval.
Parmoudeh s’empressa de mettre pied à terre et montra par cet acte d’humilité la souplesse de son esprit.
Il marcha jusqu’auprès du trône et le roi des rois le reçut très-gracieusement, lui adressa les questions d’usage, le fit asseoir devant lui et se repentit de s’en être méfié.
On prépara pour le Khakan un logis digne de lui, on prépara pour lui un beau palais, on y porta tout ce qu’il fallait de !
Meubles et l’on plaça son escorte près de lui.
Le roi chargea de toute cette affaire un de ses scribes et lorsqu’il entendit parler des trésors que Parmoudeh apportait, il les envoya au Meïdan pour que ces précieux bagages restassent confiés aux soins du chef des chameliers.
Lorsque le Khakan se fut reposé pendant une semaine des fatigues de la route, le roi ordonna pour le huitième jour un banquet, Le Khakan, assis à une table devant le roi maître du. monde et occupant la a place d’honneur, lit apporter à dos d’hommes devant 2 les grands les charges des chameaux et quelqu’un a compta le nombre des porteurs et trouva qu’on en L avait. payé ce jour-là dix mille.
Le lendemain, à l’aube du jour. le roi fit placer du vin sur les tables et s’assit ; en apporta ce jour-là cinquante mille objets et le labeur était dur pour le dos des hommes de !
L peine.
On avait enlevé d’Awazeh cent trésors et l’esprit de Parmoudeh était tout résigné.
Il fit apporter devant la cour un paquet de vêtements et des boucles d’oreilles et des ceintures ornées de Pierreries ; on aurait dit que tout l’or et tous les joyaux de la terre s’y trouvaient.
Toute la salle du banquet retentit du cri : Puisse le maître du monde être toujours victorienx ! »
Le roi dit alors à Ized Guschasp, pour lequel il n’avait pas de secrets :
Que penses-tu de ce qu’a fait Djoubineh ?
Il termine vaillamment les guerres. »
Le scribe Ized Guschasp répondit :
Ô roi à l’esprit clairvoyant et observateur !
Sache que les mets d’une fête où c’est le mot corneille (djoubin)
qui forme le refrain doivent être étranges. »
Ces paroles inspirèrent des soupçons aluni et son âme se remplit tout à coup de soucis.
Dernière mise à jour : 28 déc. 2021