Hormuzd

Bahram Djoubineh prend des allures de roi

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Le lendemain, lorsque la crête de la montagne devint couleur d’argent et que la brillante lampe jaune parut, Bahram fit étendre un tapis de brocart chinois tel qu’on aurait ditque la terre était devenue un ciel ; il fit placer des siègea d’or dans tout son palais et les couvrit de coussins de tissu d’or.

On plaça un petit trône d’or, sur lequel le Pehlewan de l’armée s’assit ; il fit préparer une séance comme en tient le roi des rois et posa sur sa tête le diadème royal.

Le Grand Scribe observait ce qu’il faisait ; il vit que Bahram devenait hardi et arrogant ; il alla chez Kharrad Berzin et lui raconta ce qu’il savait, ce qu’il avait vu et entendu.

Kharrad Berzin écouta son récit, il comprit que c’était la suite de ses anciens griefs et dit :

Ô noble scribe !

Ne prends pas cette affaire si légèrement.

Il ne faut pas parler de tout cela, mais il faut cette nuit partir pour la cour du roi.

Le roi des rois, notre maître, a fait une folie en envoyant ce présent d’une boîte à fuseaux ; il ne comprenait pas que cela produirait chez ce lion avide de combats la révolte que nous voyons ; mais Bahram a le cœur rempli de ilidée d’une couronne et a changé maintenant son siège en trône d’ivoire. »

Ils se concertèrent de toute manière et s’arrêtèrent à l’idée de partir, et, ayant combiné une ruse qui leur permît de fuir, ils quittèrent Balkh dans la nuit sombre.

Le Sipehhed comprit à l’instant leur plan, car il connaissait leur esprit brillant et éveillé ; il dit à Yelan Sineh :

Cours avec cent cavaliers après ces hommes insensés. »

Yelan Sineh atteignit le Grand Scribe et se démena comme un loup ,tlui prit tout ce qu’il avait sur lui et le ramena chargé de chaînes.

Il le conduisit auprès de Bahram pour que celui-ci pût mettre à mort cet homme innocent.

Le Pehlewan

Lui dit :

Ô toi qui agis comme un Div !

Pourquoi m’as-tu quitté sans permission ? »

Il répondit :

Ô Pehlewan !

C’est Kharrad Benin qui m’a fait trembler en me disant : Tu ne dois pas rester ici ; tout retard dans ton départ n’est qu’une joie pour ceux qui disent du mal de toi.

Puisque le vaillant Bahram, le Pehlewan de l’armée, s’assied à cette cour sur un trône comme un roi, toi et moi devons craindre pour notre vie, à moins de nous éloigner ’d’ici. »

Bahram lui dit :

Cela pourrait arriver ; il faut délibérer en nous-mêmes sur ce qui peut nous faire du bien ou du mal. »

Il le dédommagea de toutes les pertes qu’il avait faites, il lui remplaça tout sur son propre trésor, puis il lui dit :

Va, réfléchis profondément sur ce que tu as à faire et ne t’enfuis plus. »

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021