Il fut écrit alors à Hormuzd, le Grand Roi, une lettre qui pouvait porter de bons fruits et qui disait :
Le Khakan de la Chine demande à se soumettre : il est assiégé par le vaillant Bahram et il a besoin d’une lettre scellée du sceau royal et la bonne nouvelle que tu l’accorde :
sera une fête pour lui.
Puisqu’il demande notre protection et qu’il est tombé bien bas de sa haute position, il faudrait que le roi fût généreux envers lui, toute sa gloire étant passée. »
Lorsque la lettre parvint au roi, il éleva son diadème fortuné jusqu’aux nues ; il envoya convoquer les Iraniens et les fit asseoir devant son trône impérial.
Il leur fit lire la lettre de Bahram et ils répandirent des pierreries sur le lecteur.
Le roi dit aux hommes libres :
Grâces soient rendues à Dieu !
Je passerai en prières devant lui trois veilles de la nuit, car le Khakan de la Chine va être mon
-v sujet et le ciel sublime sera mon diadème.
Le Khakan avait levé sa tête jusqu’à la roue. du ciel, il se a croyait le maître du monde ; maintenant ce chef de l’armée, ce conquérant de provinces, est devenu l’esclave d’un plus puissant et il est arrivé que ce chef et maître des Turcs et de la Chine me rend hommage.
Grâces soient rendues au Maître du soleil et de la lune, qui m’a accordé les moyens d’atteindre cette suprématie.
Et vous aussi adressez des prières à Dieu et efforcez-vous de faire le bien en toute chose. »
I Il fit appeler l’envoyé du Pehlewan et lui parla longuement et avec bienveillance. il fit demander une ceinture ornée de pierreries dignes d’un roi, une robe royale et un destrier avec une, bride d’or, dont tous les boutons étaient incrustés de pierreries.
Puis, il donna au messager une caisse remplie d’or et beaucoup d’autres choses, et, ayant ainsi fait des présents à Bahram, il le déclara le premier des Pehlewans.
Puis, il fit venir un scribe et l’on écrivit sur de la soie une lettre, disant :
Le Khakan Parmoudeli. est mon ami, il est sous ma protection : dans le pays où il se trouve et je prends, pour garant de ce sceau et de ce diplôme, Dieu, qui est
’ le maître et dont nous sommes les esclaves. »
Ensuite, il fit écrire en réponse à l’ambitieux Bahram une lettre affectueuse et belle comme le paradis, . dans laquelle il lui dit :
Dirige amicalement l’ar-.
moudeh et son cortège vers notre cour.
Du butin que tu as fait sur son armée et que tu t’es empressé de saisir comme c’est le devoir d’un serviteur, envoiesen à ma cour ce qui en vaut la peine et que le Créateur le soit favorable !
Observe s’il y a quelque part des ennemis et si l’un deux a un lieu de refuge, saisis-le, mets-le sous bonne garde et brûle sa maison à l’aide d’une étoile heureuse et d’augures qui présagent un brillant succès.
Si tu as besoin de plus de troupes, j’en augmenterai le nombre et j’ajouterai à ton trésor ; adresse-moi la demande dans une nouvelle lettre et j’enverrai autant de troupes qu’il faudra ; insère aussi dans cette lettre les noms des Iraniens qui sont auprès de toi et dont tu as pu apprécier la bonne conduite ; ils recevront la récompense de leurs fatigues.
Je confierai à ton armée la garde des frontières et je te donnerai la couronne du commandements. »
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021