Ardeschir s’assit à Baghdad sur le trône d’ivoire et posa sur sa tête la couronne de turquoises ; il se ceignit de la ceinture et prit dans sa main la massue des rois ; il para le palais de sa résidence et dorénavant on l’appelait roi des rois ; personne ne l’aurait distingué de Guschtasp.
Ayant placé sur sa tête la couronne du pouvoir, il parla ainsi du haut du trône de turquoises :
Mon trésor dans le monde est la justice et le monde vit grâce à ma fortune et à mes efforts.
Personne ne peut me ravir ce trésor, car le malheur ne frappe que les hommes qui font le mal.
Si le saint maître du monde est satisfait de moi, il ne me refusera pas la domination sur cette terre sombre.
Je suis l’asile du monde entier et il est dans ma nature d’approuver ce qui est juste.
Il ne faut pas que, par le fait de mes gouverneurs, de mes capitaines, de mes vaillants cavaliers, un cultivateur ou un homme de bien se couche le cœur plein de soucis, car cette salle d’audience est ouverte à tout homme, ami ou ennemi.
Toute l’assemblée le bénit, s’écriant :
Puisse le monde prospérer par ta justice !
Il envoya des armées de tous les côtés, pour que partout où il y aurait un chef hostile, on ramenât cet ennemi dans la bonne voie, ou qu’on le traitât selon le droit de l’épée et du trône.
Dernière mise à jour : 7 sept. 2021